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MOLCER 7, Emmanuel Brandely.
Les années de jeunesse
Ilitch Oulianov est né le 10 avril 1870 à Simbirsk (actuelle Oulianovsk), petite ville de Russie centrale située sur la Volga. Sa mère, Maria Oulianova (née Blank), a des origines juives longtemps tenues secrètes par les autorités soviétiques. Son père, Ilia Oulianov, qui a, lui, des origines tchouvaches ou tatares, est enseignant puis inspecteur des écoles primaires et obtient le titre de « conseiller d'Etat », qui lui vaut une noblesse héréditaire et l'équivalent du salaire d'un général. C'est donc dans un milieu socialement et intellectuellement tout à fait favorisé que le jeune Vladimir grandit, même si la mort d
e son père en 1886 réduit sensiblement le train de vie familial. L'année suivante il est confronté à un autre événement dramatique qui le marquera à vie. Son frère ainé Alexandre, étudiant à Saint-Pétersbourg, pour lequel Vladimir a une grande admiration, a rejoint un groupe de militants populistes de la « Volonté du Peuple » (Narodnaïa Volia) qui projette un attentat contre le Tsar Alexandre III. Arrêté avant de passer à l’acte, Alexandre défend lors du procès la légitimité du terrorisme pour libérer la Russie de l'autocratie tsariste. Il refuse de solliciter la grâce impériale et, âgé de 22 ans, est pendu le 8 mai 1887.
En octobre de la même année Vladimir s'inscrit à l'Université de Kazan pour y suivre des études de droit. Mais il n'aura guère l'occasion d'y étudier puisqu'il en est exclu en décembre pour avoir participé – assez passivement semble-t-il, mais le frère d'un « terroriste » peut-il être tout à fait innocent ? – à des manifestations étudiantes. Contraint d'interrompre ses études, il se plonge dans la lecture – il dévore le Que faire ? de Nikolaï Tchernychevski, et lit le premier tome du Capital de Marx. Exclu de l'Université, il obtient néanmoins en 1891 l'autorisation de passer un diplôme de droit en candidat libre. Ses résultats donnent une idée des qualités intellectuelles peu communes qui sont les siennes. Alors qu'il a préparé seul et en onze mois un examen dont la préparation s'étend normalement sur 4 années, il est reçu premier sur 134 candidats, obtenant la note maximale dans toutes les épreuves. Il entame alors une courte et peu brillante carrière d'avocat, s'intéressant davantage à la politique qu'à un métier dont son existence matérielle ne dépend pas.
Les premiers engagements révolutionnaires
En 1893 il s'installe à Saint-Pétersbourg et se lance alors véritablement dans l'activité révolutionnaire en animant des cercles marxistes clandestins où il fera la rencontre de Nadejda Kroupskaïa, sa future épouse. En 1895, Vladimir se rend en Suisse pour y rencontrer Plekhanov, qui est alors son maître en marxisme, et dont il confessera plus tard avoir été « amoureux » « comme on pouvait l'être d'une femme ». De retour à Saint-Pétersbourg, il fait la connaissance d'un jeune et brillant marxiste juif, Jules Martov, avec lequel il se lie d'amitié. Ensemble ils fondent une « Union de lutte pour la libération de la classe ouvrière », mais sont très vite repérés et arrêtés par l'Okhrana. En 1900, après trois ans d'exil en Sibérie, Lénine quitte la Russie pour l'Europe occidentale où il compte créer un journal social-démocrate – l'Iskra – qui sera diffusé clandestinement en Russie. L'année suivante il utilise pour la première fois le pseudonyme de Lénine (d'après le fleuve Lena). C'est sous ce nom qu'il publie en 1902 son Que faire ? dans lequel il développe sa conception du parti d'avant-garde......
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